Sophrologie, Hypnose, mes alliés pour soulager la misophonie
La misophonie est une aversion à des sons, en général, organiques venant d’autres personnes (bruits de bouche, raclements de gorge, reniflements, déglutition, bâillement, sifflements….) et/ou des sons répétitifs d’objets (tapotements des doigts, clic de clavier, de stylo …).
Parfois la misophonie s’accompagne de misokinésie, c’est-à-dire d’intolérance aux mouvements corporels des autres (par exemple qq qui se touche les doigts, les porte à la bouche…), sans que ces mouvements soient obligatoirement accompagnés par des bruits. D’autre fois, la misophonie s’accompagne d’hyperacousie, ou d’une sensibilité générale accrue aux stimuli sonores.
La misophonie peut entraîner anxiété, dégoût et colère. Certains évoquent même un sentiment de perte de contrôle aboutissant parfois à une agressivité verbale voire physique.
- 15 % des Français souffriraient de ce trouble neuropsychique.
Pourquoi suis-je misophone ?
Ces sons engendrent une réactivité accrue du système nerveux. Cette aversion aux bruits se traduit par des émotions négatives, comme la colère, la frustration, le dégoût. Dans cette dynamique, c’est le système nerveux autonome qui réagit en premier. Ce sont des réactions autonomes, réflexes et involontaires. L’incompréhension d’une telle dynamique peut entraîner le sujet dans une rumination mentale insistante.
Isolement, incompréhension, la difficulté de compréhension du trouble par la société
Les misophones peuvent être considérés, à tord, comme « intolérants », « étranges » ou carrément « chiants ». Leur « haine du son » sort peu à peu du silence et inspire même des fictions. Après le documentaire Quiet please de Jeffrey Gould, sorti en 2016, le comédien Bruno Salomone exprime, dans son livre, Les misophones (Editions du Cherche-Midi).
La misophonie et les symptômes qu’elle implique mènent souvent à l’isolement des personnes qui en souffrent. «Comme c’est souvent causé par des humains, ça va faire en sorte que ces personnes vont se replier sur elles-mêmes, démontre Ronald Choquette. Souvent, les patients sont conscients que ce n’est pas rationnel, mais perdent le contrôle ».
Les études sur la misophonie
En 2013, des chercheurs de l’université de Newcastle mettent en évidence l’activité cérébrale anormale des misophones face à certains bruits. Au préalable, ils avaient fait écouter à des participants avec et sans misophonie, des sons neutres (pluie, bouilloire), déplaisants (bébé qui pleure, personne qui crie) et déclencheurs (personne qui mange ou respire). Chez les personnes atteintes de ce trouble, l’IRM a révélé une « réponse exagérée » dans le cortex insulaire antérieur, une zone du cerveau qui joue un rôle clé notamment dans le traitement des émotions et de l’empathie. Les sons déclencheurs provoquaient également une augmentation de la fréquence cardiaque.
En excluant toute altération auditive, la clinique de M.Milantoni prouve qu’il s’agit d’un trouble suivant souvent un traumatisme ou une association négative entre une émotion et une situation, se manifestant tôt dans l’enfance et s’aggravant à l’adolescence. Elle débute habituellement dès le jeune âge par une réaction à un bruit spécifique. Ensuite, l’aversion peut rester centrée sur le bruit initial ou se généraliser à d’autres situations. Les personnes qui en souffrent sont souvent des individus sensibles et vigilants en ce qui concerne leur environnement proche. La misophonie s’associe à une tendance obsessionnelle, à des traits anxieux et à une vulnérabilité au stress. Les hauts potentiels, vu leur sensibilité et présence, peuvent développer une misophonie.
« A l’heure actuelle, je peux dire qu’elle a diminuée et que je la maîtrise dans les situations « impactantes » grâce aux précieux outils transmis par Aurélie.« Isabelle, misophone depuis ses 13 ans.
Les étapes du protocole
#Séance 1 : La libération par la parole
Il faut comprendre dans un premier temps l’importance des connections entre le corps et l’esprit. Pour cela dans un premier temps, la parole est indispensable pour contextualiser et mieux comprendre votre misophonie, sa provenance (évènement déclencheur dans le passé, situations d’activation…)
Dans cette première séance je vous écoute avec grande attention, sans jugement, accueille vos maux en thérapie conversationnelle.
Je suis thérapeute ET patiente experte (misophone depuis mes 8 ans avec aversion sur les bruits de bouches, éternuements, clic souris et stylo, ongles + misokinésie) mon écoute est empathique, je comprends parfaitement ce qui m’est confié à ce sujet.
Je récolte lors de cette séance toutes les informations nécessaires pour la création des séances sur mesure par la suite.
# Les séances pratiques : L’alliance de la sophrologie & de l’hypnose pour traiter le corps, l’esprit et l’inconscient
Sur les séances suivantes nous allons allier le meilleur de la sophrologie et de l’hypnose. pour travailler votre libération.
Chaque séance pratique est composée d’un temps pratique en sophrologie précédant la visualisation hypnotique :
Les exercices psychocorporels & de respiration contrôlée : gérer au mieux l’impact de la misophonie au quotidien (irritation, colère, douleurs, hyperfocalisation, ruminations…)
Le corps de la personne souffrant de misophonie est le plus souvent dans une attitude défensive, en hypervigilance. On observe systématiquement un corps crispé, « à fleur de peau », une respiration superficielle, une hyperfocalisation de l’attention sur la source émettrice du son. . . Ce sont des attitudes réflexes limitant sa propre capacité à intégrer convenablement les stimuli intrusifs.
Je vous propose des exercices psycho-corporels sur mesure simples et très efficaces qui vont vous permettre de mieux intégrer les sources de perturbations environnantes et d’améliorer vos capacités d’auto-apaisement. Leur but est d’harmoniser vos composantes psychiques, corporelles et sensorielles et d’améliorer vos capacités d’autorégulation et de réduire la réactivité émotionnelle.
Ces exercices une fois transmis en séance sont à refaire quotidiennement afin de les intégrer et de créer une habitude nouvelle à votre cerveau. Rien ne se fait par magie !
Les exercices sont vus ensemble en séance puis transmis via des fiches explicatives.
Puis vient le temps de la visualisation hypnotique : il s ‘agit ici de venir travailler au niveau inconscient dans un état de relâchement et de conscience modifiée. Le voyage hypnotique se fait en douceur accompagné par le son sécurisant de ma voix.
Nous allons travailler plusieurs points via l’hypnose : le nettoyage émotionnel en séance 1 (métaphore de la maison intérieure), en régression en séance 2 nous irons désactiver l’ancrage négatif de l’évènement déclencheur de la misophonie, dans l’enfance ou adolescence ( 96% des misophones se souviennent d’un évènement déclencheur). Si plusieurs évènements se présentent nous les traiterons un par un ( 1 par séance).
Ensuite une visualisation hypnotique accès sur le corps et la réception du son sera effectuée. Cette visualisation donnera lieu à un audio enregistré qui vous sera transmis.
En général il faut compter 4 / 5 séances pratique pour le protocole de la misophonie.
Intervenir sur les réactions émotionnelles, c’est intervenir sur des réactions automatiques, involontaires. Une fois les réactions involontaires neutralisées, vous prendrez alors du recul et comprendrez leur façon de réagir pour adopter ensuite une attitude plus détachée vis-à-vis de vos propres misophonies.
Et après ?
A ce jour j’ai suivi 26 personnes atteintes de misophonie, 22 après mise en pratique sérieuse des exercices vus lors de la séance observent une évolution positive et une tolérance plus beaucoup élevée aux sons désagréables.